Frédéric Lonété souffre d’une maladie génétique, le syndrome d’Ehlers-Danlos. C’est la raison pour laquelle il se déplace en fauteuil roulant et a pu bénéficier d’un chien d’assistance, Little, un Labrador de 2 ans. Grâce à son chien, la vie de Frédéric Lonété est facilitée : Little sait lui apporter des objets, ouvrir des portes, ou encore tendre un billet à un commerçant à la caisse ou au guichet.
Mais ce jour-là, alors que Frédéric Lonété se rendait au cinéma avec son chien pour la première fois, tout ne s’est pas passé comme prévu… « A notre arrivée, un salarié nous explique que les animaux n’étaient pas acceptés, » a-t-il relaté au Parisien.
Frédéric Lonété le sait : il est pourtant dans son droit. Une loi de 1987 permet en effet aux chiens guides et d’assistance d’entrer dans tous les lieux ouverts au public.
L’homme a alors présenté le certificat national d’identification de son chien, tout en insistant longuement auprès de son interlocuteur. Une responsable est appelée en renfort, et ce n’est qu’à ce moment-là qu’on autorisé Frédéric Lonété et son chien à entrer dans la salle, « à titre exceptionnel, et à condition que le chien n’avoie pas et qu’aucun client ne se plaigne ».
Face à cette méconnaissance de la loi, Frédéric Lonété ne cache pas sa ses sentiments « de colère et d’injustice ». « C’est un moment que j’attendais avec impatience, mais ma seule envie, à cet instant-là, était de partir et de rentrer chez moi », a-t-il déclaré au Parisien.
Mieux faire connaître la loi
Il est malheureusement encore trop fréquent que des personnes handicapées se voient refuser l’accès à des lieux publics en raison de leur chien d’assistance. De nombreux signalements sont en effet enregistrés chaque semaine sur le site de l’association Handi’Chiens, l’association qui éduque et remet gratuitement des chiens d’assistance à des personnes bénéficiaires.
Handi’Chiens a d’ailleurs expliqué au Parisien qu’elle préférait la voie du dialogue plutôt que de la sanction, même si les structures qui interdisent les chiens guides et d’assistance peuvent être condamnées à une amende. « Il faut expliquer plutôt que sanctionner. On prend contact avec l’établissement en question, de manière à redire en quoi ces chiens sont indispensables au quotidien de ces personnes », a indiqué Jean Perez, l’un des responsables de l’association.
En février dernier, Wamiz et Royal Canin avaient organisé une avant-première du film Belle & Sébastien 3 dans un cinéma parisien afin de promouvoir l’accès au 7ème Art pour tous. 30 chiens guides et leur maître avaient alors assisté à cette séance adaptée inédite.
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