Un an après avoir été interpellée par un agent verbalisateur pour avoir emmené sa chienne Jack Russell se baigner à l’Ayguade, une femme a reçu une amende de 69 euros chez elle. Or, au moment des faits, l’agent lui avait annoncé un PV de 22 euros qu’elle redevait recevoir par courrier.
« Quelle ne fut pas ma surprise, ce 26 juillet, de recevoir un recommandé du tribunal de police de Toulon m'informant que j'étais, moi et mon chien de 5 kg, « en violation d'une interdiction ou manquement à une obligation édictée par décret, pour assurer la tranquillité, la sécurité ou la salubrité publique sur cette plage »… Et condamnées, comme des vulgaires criminelles, à payer la modique somme de 69 euros… », a écrit la concernée dans un courrier adressé au maire de Hyères, dont Nice Matin s’est procuré une copie.

Des plages pourtant salies par les humains
Outre le délai de réception de ce PV et le montant de celui-ci, la propriétaire de la chienne s’indigne surtout sur la raison de cette condamnation. « Qui est en infraction lorsque je vois de nombreux mégots de cigarettes laissés de-ci de-là sur cette plage ? Qui a le droit de laisser des sachets plastiques, bouteilles vides, cartons de pizzas toujours au même endroit ? Sont-ce les chiens ou les humains qui fument et laissent des détritus sur la plage ? (…) », demande-t-elle au maire dans ce même courrier.
La hyéroise dénonce ainsi « la politique de l’environnement où vous préférez vous en prendre à un petit chien plutôt qu’aux super bateaux à moteurs qui trônent au milieu des flaques d’huile et de déchets dans votre si beau port ».
Ce fait divers n’est-il pas, finalement, représentatif d’une incohérence propre à de trop nombreuses plages françaises, interdites aux chiens « pour raisons d’hygiène » et cependant jonchée de détritus laissés par des humains… ?
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