Ce toutou souriant a pourtant un lourd passé : Cuddles a été chien de combat à Ontario, au Canada. L’association Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals (OSPCA) l’a fait sortir de ce monde cruel en même temps que 20 autres chiens. Leur groupe, surnommé Ontario 21, n’était pourtant pas arrivé au bout de leurs peines. Leur état et comportement a été examiné, et l’on a jugé les chiens trop agressifs pour être réhabilités. Difficile de savoir si cette décision était juste, ou si la législation de la ville d’Ontario, qui considère les Pitbull comme des chiens dangereux, n’avait pas quelque chose à voir là-dedans.
Dans tous les cas, on pensait que les 21 Pitbull seraient tous euthanasiés. L’heure était grave.
D’autres associations de protection animale se sont heureusement impliquées dans l’affaire, qu’ils ont mené jusqu’au tribunal. Au bout de 2 ans de disputes judiciaires, ils ont réussi à faire venir un nouvel évaluateur pour examiner les pauvres chiens.
Une seconde chance qui a tout changé
Cet évaluateur, c’était Jim Crosby, un ancien lieutenant de police à la retraite qui a dédié son temps libre à l’étude du comportement canin, plus particulièrement l’agressivité chez les chiens. Il a tenu à évaluer les toutous avec un œil neutre et frais, sans a priori. C’est ainsi que 29 chiens sur 31 – car il y avait eu naissance de chiots depuis leur sauvetage ! – ont reçu sa validation pour suivre une formation de rééducation canine et être placés en familles d’accueil.
Cuddles faisait partie des ces 29 chiens, et a réussi haut la patte sa nouvelle formation. On lui a même discerné un « doctorat » (PhD), le meilleur diplôme proposé par le centre de formation The Association of Professional Dog Trainers.
Cuddles a alors été adoptée par un pompier et vétéran à la retraite qui venait de faire un AVC et souffrait d’une certaine anxiété depuis. Alors que son nouveau maître, Billy Brauer, avait le moral au fond des chaussettes et peu de motivation pour se lever le matin, sa nouvelle chienne lui a redonné de la joie de vivre.
Toute la famille de M. Brauer le confirme : depuis qu’il a Cuddles dans sa vie, il n’arrête pas de sourire ! Comme quoi : cette chienne « agressive » destinée à l’euthanasie a non seulement eu sa seconde chance, elle en a profité pour changer une vie.
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