Cet été, 62% des français vont partir en vacances et 60 000 chiens, chats et rongeurs seront encore abandonnés selon la Société protectrice des animaux (SPA).
Face à ce constat alarmant, les associations de protection animale montent au créneau pour dénoncer ce phénomène et rappellent dans le même temps que les abandons sauvages sont punis par la loi.
Des abandons estivaux inacceptables
Depuis plusieurs décennies, les abandons d’animaux au moment des vacances ont été divisés par 4, explique sur Atlantico Reha Hutin, présidente de la fondation 30 millions d'amis.
Mais si cette donnée montre que les campagnes de sensibilisation orchestrées par les associations de protection animale ont porté leurs fruits, ces dernières ne doivent pas baisser leur garde. Tout abandon sera toujours inacceptable.
« Laisser tomber un chien ou un chat adopté quelques mois auparavant est irresponsable et indigne. C’est un être sans défense qui trinque alors que son maître part tranquillement lézarder au soleil. C’est scandaleux », s'indigne Stéphane Lamart, président d'une association qui porte son nom, dans un article de France-Soir.
Les abandons sauvages punis par la loi
Afin de donner les moyens aux refuges de faire face à l’arrivée massive d’animaux dans les structures d’accueil, l’association 30 millions d’amis a offert 1 006 151 euros à 201 refuges répartis sur toute la France, rapporte France-Soir.
De son côté, la SPA se prépare à cet afflux en réorganisant ses troupes. « Nos 56 refuges se tiennent prêts pour le transfert d'animaux afin d'éviter la surpopulation », confie Valérie Fernandez, porte-parole de la SPA. D’après elle, un pic d’abandons aura lieu en région parisienne mais aussi, directement sur le lieu des vacances.
« Nous récupérons beaucoup d’animaux abandonnés en forêt ou sur des aires d'autoroute, mais aussi des chiens non identifiés dont nous ne pouvons pas retrouver les maîtres », explique la porte-parole de la SPA.
Pourtant, la loi sanctionne ce genre d’abandon par 2 ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende (art. 521-1 du Code pénal).
De nombreux établissements saisonniers acceptent les animaux
Face à la mauvaise fois des maîtres irresponsables, les fédérations d’hôtellerie ou de gîtes rappellent la bonne volonté des établissements de vacances.
« Pour un foyer sur deux qui possède un animal, il y a un camping sur deux qui accepte les animaux », assure à l’AFP Guylhem Féraud, président de la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air.
De son côté, Clotilde Mallard, directrice adjointe de la Fédération nationale des gîtes de France rappellent que « sur les 68 000 gîtes, chambres d'hôte, de groupe où les hébergements en ville, 30 000 ont accueilli des résidents avec des bêtes en 2010 ».
A noter que selon un sondage, l’animal est considéré comme faisant partie intégrante de la famille pour plus de 9 français sur 10. Une donnée qui entre en contradiction avec, chaque été, le nombre d’animaux lâchement abandonnés.
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