D’un chien héroïque et admiré de tous, le Bouvier mongol est devenu en peu de temps un indésirable. Avec ses 65 cm en garrot et ses 50 à 60 kilos, il imposait le respect. Ce molosse était l’ami des nomades. Il veillait sur eux et protégeait leurs troupeaux de yacks, de chevaux, de moutons et de chèvres, y compris contre les léopards des neiges et les loups :
Un chien vénéré
Il n’avait peur de rien et était même investi de « pouvoirs magiques » : l’été, pendant les périodes de sécheresse, les éleveurs recouvraient leur chien d’un drap en laine pour faire venir la pluie. Ils utilisaient également ses poils, trempés dans de l’huile, comme remède contre les douleurs articulaires.
Le Bouvier mongol avait même le privilège d’être enterré sur les hauteurs des collines, comme les plus nobles êtres humains, afin d’être plus proche des dieux.
Une rumeur a failli venir à bout de ce chien
Pourtant, quasiment du jour au lendemain, ce chien si apprécié est devenu l’objet d’une rumeur qui a bien failli le faire complètement disparaître. Dans les années 1960, après des siècles au service de l’homme, le Bouvier mongol est devenu un véritable « pestiféré » : il propageait la peste, maladie mortelle pour l’homme. De très nombreux chiens ont été alors abattus, tandis que l’humain perdait de plus en plus confiance en ce chien.
Persécutée, la race aurait pu s’éteindre, mais grâce aux efforts d’éleveurs, elle bénéficie aujourd’hui d’un regain d’intérêt. Le Bouvier mongol retrouve désormais son rôle ancestral de gardien de troupeaux. La Mongolie compte quelque 900 000 nomades, soit un tiers de la population du pays. Ce chien, qui se vend 1700 euros à des étrangers (mais bien moins cher pour des nomades), a donc un rôle très important à jouer !
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