Hier, le 11 mai, un homme a été condamné par le parquet de Bordeaux à 18 mois de prison ferme et incarcéré pour des « actes de cruauté » sur sa chienne de 5 mois, morte de ses blessures la semaine dernière, ainsi que des « violences sur personne vulnérable en état d’ivresse ».
Un chien « souffre-douleur »
C’est dans la nuit du 6 mai que la police a été alertée. Pendant le confinement, l’auteur des faits était hébergé à Pessac, près de Bordeaux, par une de ses connaissances, un ancien SDF avec une santé fragile, et placée sous curatelle renforcée.
Cet homme de 65 ans « subissait brimades et violences de la part de la personne qu’il logeait depuis plusieurs semaines », selon son avocat, Me Patrice Grillon. C’est en voyant son bourreau s’attaquer une énième fois à sa chienne qu’il aurait décidé de contacter la police dans la nuit du 6 mai. L’avocat a ainsi relaté :
« Il avait peur de lui et ce qui l’a fait réagir, c’est de voir cette chienne prendre des coups répétés alors qu’elle était déjà fragilisée après des précédentes violences de son propriétaire en mars, qui avaient nécessité une opération ». Selon la victime, le chiot de 5 mois était le « souffre-douleur » de son propriétaire, qui l’avait confiné au balcon parmi ses excréments.
Selon le parquet de Bordeaux, ce sont les voisins de la victime qui ont appellé la police en entendant les hurlements du chien. Quoi qu’il en soit, lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place, l’auteur des faits était ivre, et la chienne grièvement blessée. L’homme a été interpellé, et l’animal conduit en urgence à une clinique vétérinaire. Malheureusement, la chienne est rapidement décédée d’une hémorragie.
Ce n’était pas la première fois
Selon le Courrier Picard, l’homme avait déjà été condamné à Dijon en 2016 pour des violences sur le chien d’un tiers. Comparaissant en état de récidive légale, il a contesté les faits. Mais cette prise de position ne l’a pas empêché d’être condamné à 18 mois de prison ferme et incarcéré pour « actes de cruauté » sur sa chienne et des « violences sur personne vulnérable en état d’ivresse ».
Il est également interdit à vie de détenir un animal, suite à la demande de Me Grillon, avocat à Paris de l’association Stéphane Lamart et de la société nationale pour la défense des animaux, parties civiles dans cette affaire.
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