Depuis que l’Etat religieux de l’Iran, dirigé d’une main de fer par le président Ahmadinejad, multiplie les interventions pour désapprouver la possession de chiens domestiques, la classe moyenne a fait de l’animal un signe extérieur de rébellion.
Toutes les institutions de l’Iran sont fondées sur le principe de la loi coranique la plus sévère, aussi, certains animaux comme le porc ou le chien sont considérés comme impurs.
Au sens strict du terme, il n’est pas interdit de posséder un chien, mais il est mal vu de le considérer comme un animal de compagnie. Catégorisé comme « polluant », il salirait le lieu de vie de ses propriétaires. Il est donc conseillé aux possesseurs de chiens de nettoyer régulièrement les espaces que l’animal fréquente.
Montrer son opposition à l’Etat
Alors que posséder un chien peut vous faire passer pour un opposant à l’Etat religieux, la classe moyenne iranienne s’est emparée du symbole du chien domestique pour organiser un mouvement de contestation.
Les salons de beauté pour chien « clandestins » s’organisent, la plupart du temps à domicile, tout comme les petites associations de protection canines.
Paradoxalement, plus l’institution religieuse condamne la possession d’un chien domestique par le biais de la télévision ou la radio iranienne, plus l’industrie du chien explose auprès d’une classe moyenne qui entend bien faire valoir le peu de liberté qui lui reste !