Un système de « Mort aux chats ». C’est l’expression qu’a employé Anastasia lorsqu’elle a alerté RTL en Belgique pour décrire la terrifiante installation de son voisin. Et les mots choisis ne sont pas exagérés. En effet, le 1er mai, cette jeune habitante de Leeuw-Saint-Pierre, en bordure de Bruxelles, a assisté à un curieux spectacle : elle voit le résident de la maison d’à côté fixer des lames de cutter et des clous sur la palissade séparant les deux cours extérieures, ainsi que sur son balcon. Des armes visiblement destinées à décourager tous les animaux se risquant dans le périmètre… ou ses propres enfants !
Des blessures graves
Mais par habitude, le soir-même, la famille laisse sortir sa chatte Kitty pour la nuit. Le lendemain matin, c’est couverte de profondes entailles et effrayée qu’elle rentre. « Elle est rentrée à la maison avec 3 blessures, une au niveau du flanc, une au dos et une vers les pattes. On a paniqué, d’autant qu’elle avait peur et ne se laissait pas approcher. Quand elle s’est laissée faire, ma mère l’a amenée à la clinique vétérinaire pour l’opérer », explique-t-elle à RTL. Heureusement, l'animal va aujourd'hui mieux mais il a frôlé le pire.
Une intervention de police frustrante
Le jour-même, Anastasia appelle la police pour signaler ce piège mortel qui a failli coûter la vie à Kitty mais on lui fait comprendre que le chat n’étant qu’« un objet » et pas un être humain, personne ne se déplacera, aussi sérieuses ses blessures soient-elles. Très énervée mais aussi déterminée, elle insiste et des agents finissent par venir. « Ils ont constaté les faits et ont vu le chat et les lames. Et là ils ont été choqués. Donc ils ont parlé au voisin et lui ont demandé de retirer ses installations, ce qu’il a fait. Il nous a aussi remboursé le vétérinaire ». La victoire n’est que de courte durée puisque ce dernier a aussi promis de remettre des pics semblables à ceux utilisés pour éloigner les pigeons sur les rebords de fenêtres.
De plus, le voisin s’en est sorti avec ce seul ordre et les policiers auraient dissuadé la famille d’Anastasia de porter plainte, arguant que cela n’aboutirait à rien. Pourtant, blesser un animal en Belgique est bien interdit et si l’intention de nuire à Kitty était prouvée, l’homme qui ne s'était pourtant jamais plaint ouvertement de la présence de la chatte pourrait encourir jusqu’à 6 mois de prison.
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