Cette nouvelle ne va pas réjouir les amoureux du genre félin. Mais c’est bien pour la survie de l’environnement local qu’un massacre de chats a été programmé dès 2015. Si Brigitte Bardot avait déjà fait savoir son mécontentement, le gouvernement a prévu de ne rien lâcher : en tout, ce sont deux millions de félins – devenus harets (ou retournés à l’état sauvage, ndlr) – qui doivent être exterminés. La raison ? Ils ont conquis au moins 99,8% de l’île-continent et seraient responsables de la disparition d’une trentaine d’espèces d’animaux, rapporte Le Monde depuis une étude parue début janvier dans le journal Biological Conservation.
Les chats, plus présents qu’Internet
Prédateurs pour leur survie, ils sont d’excellents chasseurs. Petits marsupiaux comme le bandicoot-lapin ou encore, la bettongie à queue touffue, la souris sauteuse, le numbat, de nombreux oiseaux et reptiles font partie de leurs plats favoris. Mais aujourd’hui, la survie de ces différentes espèces est plus que menacée. Et il est très difficile de les protéger : le territoire australien compte «un chat tous les quatre kilomètres carrés». Selon le Sydney Morning Herald ces derniers couvrent d’ailleurs mieux l’île qu’Internet : seul 85,1% du continent a accès au Web ! Ils n’ont donc aucune difficulté à se rendre dans les zones protégées comme les parcs nationaux pour se nourrir…
Poison, chiens sauvages et dingos contre les chats
Mais plus que de tuer les chats partout sur le territoire, la solution serait surtout de créer des zones prioritaires dénuées de leur présence a fait savoir Sarah Legge, la chercheuse à l’origine de cette étude. «Des progrès sont réalisés pour développer du poison attirant les chats. Les chiens sauvages, les dingos, semblent être efficaces pour réduire le nombre de chats», a-t-elle par ailleurs expliqué reconnaissant que «tuer n’importe quel animal est déplaisant».
Et concernant Brigitte Bardot ? «Elle pourrait voir la différence, ce qui se passe quand on retire les chats du bush australien. Elle rencontrerait des bilbis, des numbats et tant d’autres espèces qu’on ne trouve qu’ici. Je lui expliquerais que nous pouvons avoir soit ces animaux extraordinaires soit les chats, mais pas les deux.»
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