A Saint-Denis (93), une amoureuse des animaux s’est battue pour sauver les 5 chats de son voisin, alors qu’il venait de perdre la vie, tué par un poids lourd.
Monsieur Antoine et Madame Rouzier vivent dans le même quartier, et sont tous les deux de grands amis des chats.
Monsieur Antoine, en plus de nourrir les chats errants, en a adopté 5 dans son appartement où il vit seul,comme le rapporte le Journal de Saint-Denis.
Percuté par un poids lourd, l’homme âgé de 70 ans et sans famille connue, n’a pas survécu au choc de la collision. C’est Madame Rouzier qui est allée reconnaître la victime.
Très vite, elle s’est inquiétée du sort des 5 chats de Monsieur Antoine, enfermés à double tour dans l’appartement de la victime. Comment les récupérer ?
Selon les policiers, il faut attendre la fin de l’enquête avant de pouvoir envisager d’adopter les chats de la victime… entre 48 heures à 15 jours !
Les chats, considérés comme de simples meubles
Par ailleurs, Madame Rouzier n’est pas membre de la famille de la victime, elle ne peut donc pas prétendre à devenir leur nouvelle propriétaire.
Dans ce cas de figure, les chats doivent être confiés à la SPA locale, au risque d’être euthanasiés si personne ne veut d’eux.
Un véritable non sens.
Madame Rouzier ne compte pas en rester là. Elle contacte une connaissance de l’Ecole du chat, qui avertit le responsable d’une association de protection animale, qui lui-même alerte le commissariat de Saint-Denis.
Succès ! Une fois l’enquête bouclée, Madame Rouzier a l’autorisation de récupérer les 5 chats orphelins de Monsieur Antoine. Elle les accueille chez elle, malgré les nombreux chats qu’elle héberge déjà, et prendra soin d’eux jusqu’à ce que de nouveaux adoptants se manifestent.
Pour Stéphane Lamart, de la Fondation assistance aux animaux, « le problème c’est que l’animal est considéré par la loi comme un meuble, et qu’on se heurte, pour lui porter secours, à la notion de propriété privée ».
En effet, tant que nos animaux de compagnie n’auront pas le statut juridique d’êtres vivants, il faudra compter sur des gens comme Madame Rouzier, dévoués à la cause animale.