Jamais on ne se serait posé la question. Et pourtant ! Si l’on part du principe que le chat est solide, comment expliquer son extraordinaire capacité à se faufiler n’importe où et surtout, à prendre la forme des boîtes, bocaux et autres contenants, même tout petits dans lesquels il parvient à se glisser ? Marc-Antoine Fardin est chercheur à l’Ecole Normale Supérieur de Lyon et il a justement cherché à répondre à cette interrogation en appliquant les principes de la dynamique des fluides.
Une recherche qui vaut le détour
Son étude, très sérieuse, sur la rhéologie (l'étude de la déformation et de l'écoulement de la matière sous l'effet d'une contrainte appliquée) du chat visant à déterminer si les félins peuvent être à la fois solides et liquides a été récompensée il y a quelques jours par l’Ig Nobel de physique. Prononcé « Ignobeul » (ignoble en anglais), ce prix international prenant le contrepied des fameux prix Nobel célèbre les recherches scientifiques insolites qui peuvent paraître inutiles mais posent néanmoins des questions valant le détour, des travaux qui « font rire, puis réfléchir ».
Malgré son approche, le physicien n’a toutefois pas pu apporter de réponse définitive (ce qui ne signifie pas que son raisonnement de départ n'a pas soulevé une véritable problèmatique). Le lauréat a été primé lors d’une cérémonie officielle jeudi 14 septembre au Sanders Theatre de l’Université d’Harvard et a été symboliquement récompensé de 10 000 dollars zimbabwéens (soit environ 3€).
Une autre équipe française de neuroscience a également été distinguée du Ig Nobel de médecine grâce à son étude cherchant à comprendre pourquoi certaine personne sont rebutées par l’odeur du fromage et pas d’autres.
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