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Tests d'aptitude pour chiens de recherche

La rédaction

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Tests d'aptitude pour chiens de recherche

Les chiens de recherche sont aussi bien ceux qui sont destinés à rechercher des personnes disparues avec la police, que de simples chiens sportifs qui se mesurent dans des compétitions pour races de travail comprenant précisément des épreuves de recherche.

Le test de l'aptitude à la recherche a pour objectif de mettre en évidence les qualités du chien à la recherche (sens développé, calme...). Il doit s'effectuer lorsque le chiot a entre 5 et 7 mois.

Le test du discernement a pour objectif de mettre en évidence l'aptitude du chien au dressage spécifique. Il doit s'effectuer entre 5 et 6 mois.

Quel est le chien de piste idéal ?
Courage +2
Défense -1
Combativité +1
Tendance à mordre -1
Tempérament +3
Docilité +1
Trempe +2
Vigileance +2
Résistance +3

Test de l’aptitude à la recherche

Ce test se divise en deux parties. La première concerne la capacité olfactive, et la seconde donne des indications précises sur la volonté du chien et sur sa ténacité quand il doit rechercher une personne.

Attention : quand on parle de capacité olfactive, on ne parle pas d’un odorat plus ou moins fonctionnel (tous les odorats canins le sont), mais de la capacité qu’a le chien à faire un bon usage de cette qualité particulière. Le flair le plus fin du monde ne servirait pas à grand-chose si le museau n’était pas mis au sol pour suivre une trace.

D’ailleurs, de nombreux chiens (surtout ceux qui vivent en appartement) ont oublié comment utiliser leur odorat parce qu’ils n’en n’ont pratiquement jamais besoin : leur pâtée est toujours prête dans l’écuelle et ils n’ont pas besoin de suivre une trace pour l’atteindre ; leur maître est toujours sous leurs yeux, etc.

Certains sujets, malgré la vie facile, peuvent, en cas de besoin, retrouver en quelques secondes leur flair et l’utiliser ; pour d’autres, il faut plus de temps et même parfois quelques séances de dressage. Ce test évalue donc la capacité du chien à se servir de son flair, mais une réponse initialement négative peut se transformer rapidement en réponse positive dès qu’intervient le facteur expérience.

Âge : de cinq à sept mois.

Lieu : un endroit à la campagne déjà connu par le chien, mais où il n’y a ni distractions ni dangers. Un terrain d’entraînement désert peut aussi convenir.

Durée : une demi-heure pour la première partie, d’une demi-heure à une heure environ pour la seconde.

Qui doit exécuter le test ? Le maître du chien. Il faut vous faire aider de quelqu’un pour le test de la capacité olfactive.

Première partie : test de la capacité olfactive
Vous jouez avec le jouet préféré du chien. Ce dernier est tenu avec la longe par votre complice. À un certain moment, vous interrompez le jeu, vous montrez au chien le jeu que vous tenez dans la main et, en partant d’un point que vous marquez avec vos pieds, vous allez cacher le jouet dans un endroit que le chien ne peut pas voir.

Revenez prendre le chien et, en partant du point marqué, incitez-le à rechercher le jouet. Sa façon de réagir va vous permettre de commencer à comprendre quelle est son aptitude à la recherche. Après avoir exécuté cette phase préliminaire (plusieurs fois), reprenez la même séquence en y introduisant une variante : au bout de 30 pas environ, vous effectuez un léger virage avant de déposer le jouet. Laissez votre chien rechercher, et observez ses réactions devant ce changement de direction.

Que fait votre chien ?
- Le chien commence à tourner à l’endroit où commence le virage et continue en vain sa recherche : –1/–2 (sujet volontaire mais à la capacité olfactive médiocre).
- Le chien effectue le virage et trouve l’objet : +2/+3 (chien au très bon flair).
- Le chien reste perplexe et interrompt sa recherche : –3 (sujet à la capacité olfactive médiocre et ayant peu d’esprit d’initiative).

Deuxième partie : test des « retrouvailles »
Vous libérez le chien et le laissez courir et jouer. Au bout de quelques minutes, vous attendez qu’il soit occupé par quelque chose ou s’éloigne de vous, et vous disparaissez derrière un mur ou une autre cachette, de façon qu’il ne puisse pas vous voir tandis que vous, vous pouvez l’observer.

Vous vous allongez par terre. À un moment donné, le chien vous cherchera du regard et ne vous trouvera plus. Observez alors ses réactions à partir de ce moment.

Que fait votre chien ?
- Le chien commence à courir dans tous les sens en vous cherchant toujours du regard : après quelques minutes (de 1 à 10), il décide de s’en remettre à son flair, colle son museau sur le sol, trouve votre trace et la suit jusqu’à vous : +1/+3 selon le temps employé (très grande aptitude pour la recherche, très grande volonté de « retrouvailles », très bonne capacité olfactive et bon sens de l’orientation).
- Le chien continue à vous chercher du regard et ne met jamais son museau au sol. À la fin, il vous trouve soit par hasard, soit parce qu’il a parcouru tout le terrain : –1/–2 (capacité olfactive médiocre, mais très grande volonté de « retrouvailles », donc dans l’ensemble aptitude pour la recherche allant de modérée à bonne).
- Après une période plus ou moins longue de recherche à vue, le chien s’assoit et commence à gémir d’un air désespéré, ou bien se résigne et reste arrêté, en espérant vous voir réapparaître : –3 (faible aptitude pour la recherche et faible volonté de « retrouvailles »).

En cas de réponse non satisfaisante vous pouvez recommencer plusieurs fois ce test au cours d’une période s’étendant sur deux à trois semaines, afin de laisser au chien l’occasion de compenser par l’expérience son manque d’aptitudes naturelles. 

Dans ce cas, le résultat qui compte est celui que l’on obtient à la fin : si un chien s’améliore constamment, il peut devenir un chien de recherche même s’il était au début très mauvais. Si au bout de trois semaines le résultat reste de –2 ou –3, il est préférable de destiner ce chien à d’autres tâches.

Test du discernement

Cette sorte d’épreuve d’intelligence (comprise dans le sens humain) peut être effectuée avec tous les types de chiens, indépendamment de la tâche à laquelle on veut les destiner. Il est préférable d’insérer ce test dans celui sur l’aptitude à la recherche parce que l’objectif pour le chien est de retrouver le maître et ce test peut donc fournir des indications précieuses sur sa volonté de « retrouvailles » ainsi que sur ses capacités effectives de discernement.

Âge : entre cinq et six mois.

Lieu : un lieu (inconnu du chien) dans lequel se trouve une barrière ou un mur mesurant environ 2 mètres de haut et pourvu d’une porte. À environ 5 mètres de la porte, il doit y avoir sur la clôture une ouverture suffisamment grande pour que le chien puisse y passer sans difficultés.

Durée : environ une demi-heure.

Qui doit exécuter le test ? Le maître, avec l’aide d’une personne inconnue du chien.

Déroulement du test. Placez-vous à environ 10 mètres de la barrière ou du mur avec le chien tenu en laisse. Caressez votre chien puis confiez-le à la personne inconnue qui devra se contenter de tenir la laisse.

Il ne devra ni parler au chien, ni le caresser, ni faire quoi que ce soit : l’idéal serait qu’il ne le regarde même pas en face. Dirigez-vous vers la porte, ouvrez-la et passez de l’autre côté en refermant la porte derrière vous : le chien doit bien voir l’ensemble de cette manoeuvre.

Dès que vous avez fermé la porte, votre complice libère le chien et commence à observer ses réactions, avant de vous les rapporter fidèlement.

Que fait votre chien ?
- Le chien se précipite vers la porte et, la trouvant fermée, commence à gémir ou à aboyer, sans essayer de l’ouvrir ou de chercher d’autres solutions : –3 (très faible capacité de discernement).
- Le chien essaie d’ouvrir la porte en la poussant, en la grattant, ou d’une autre façon, mais il ne cherche pas d’autres passages : –1/–2 (capacité de discernement moyenne).
- Après quelques essais infructueux sur la porte, le chien commence à chercher un autre moyen de passer, mais il est tellement agité qu’il ne parvient pas à trouver le trou : +1 (bonne capacité de discernement, mais entravée par l’émotivité).
- Une fois qu’il a constaté que la porte était fermée et qu’il ne pouvait pas passer par là, le chien commence à longer la clôture, trouve aussitôt l’ouverture, s’y engage et vous rejoint, tout heureux : +3 (très bonne capacité de
discernement et nerfs très solides).

Comme on peut le voir à travers ces exemples de réponses, la capacité de discernement est liée à des facteurs comme le courage, l’anxiété, le degré de stress et d’autres encore.

Ce sont tous des facteurs importants à évaluer, surtout chez un chien de recherche qui devrait toujours avoir la « tête sur les épaules » et être le moins émotif possible.

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1 commentaire

  • Utilisateur anonyme
    Utilisateur anonyme
    Bonjour à tous

    J'aimerais revenir sur quelques points pour avoir quelques éclaircissements et parfaire mes connaissances "de nombreux chiens (surtout ceux qui vivent en appartement) ont oublié comment utiliser leur odorat parce qu’ils n’en n’ont pratiquement jamais besoin", ces chiens utilisent quand même leur odorat au quotidien, notamment lors de leur promenade dans laquelle ils sont capables de discerner lequel de leur camarade s’est arrêté sur le même poteau quelques minutes ou quelques heures auparavant, ils se servent aussi de leur odorat pour analyser l’humeur de leur maître dans l’appartement etc… Non ?

    Pourriez-vous me dire qui peut m’en apprendre un peu plus sur ce test ?

    Jérôme
    http://nezduchien.com
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