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© eflon

Le caractère du chien

La rédaction

mis à jour le

Éduquer un chien signifie influencer son caractère, en le façonnant suivant nos exigences. Mais qu’est-ce que le caractère d’un chien ?

Significations de "caractère"

Si nous n’étions pas en mesure de répondre à cette question, nous ne pourrions tenir aucun discours sur l’éducation : il faut donc examiner ici quelques points clés. De la même façon que pour l’homme, le mot « caractère » a une double signification.

La première indique un ensemble de données psychiques (courage, trempe, mordant, curiosité et ainsi de suite) : un sujet qui possède toutes ces qualités assez marquées est un chien « de grand caractère », alors que celui auquel elles manquent, totalement ou en partie, montre « peu de caractère ».

La seconde signification est plus proche, mais en même temps plus lointaine, au sens « humain », de bon caractère ou de mauvais caractère. On se rapproche de la signification humaine car en général, quand on parle du « bon caractère » d’une personne, on pense à un homme sympathique, disponible, riche de qualités morales ; tandis que dans le cas contraire, on dit d’une personne qu’elle a mauvais caractère.

Particularités du chien

Le cas du chien est cependant très différent : un sujet ayant bon caractère est à la fois un chien sympathique, disponible, bon envers les hommes et envers ses semblables… mais un chien au mauvais caractère ne peut pas être un chien sans qualités morales, pour la bonne et simple raison qu’un chien ne possède pas de sens moral.

Aucun chien – contrairement à l’homme – ne peut être « méchant », car il n’obéit pas à des règles ou à des lois éthiques. Le chien n’a que deux modèles de comportement : l’un d’eux lui est fourni par sa nature (ce qu’on appelle « l’instinct »), l’autre par l’homme. Prenons maintenant le cas d’un chien mordeur : d’où peut donc venir le « mauvais caractère » qui le pousse à mordre les gens ? Certainement pas de la nature !

Des millénaires de domestication n’ont pas altéré beaucoup l’état mental du chien : s’il a pris des formes, des dimensions et des couleurs différentes à l’extérieur, il est resté, « à l’intérieur », le même qu’il y a 12 000 ans.

Le cerveau du chien, au moins à la naissance, est en tout point semblable à celui d’un loup : c’est l’homme qui, par ses interventions successives, « envahit » la croissance psychique du chien, en lui faisant penser que les créatures à deux pattes qui l’entourent sont pareilles à lui et en lui apprenant à respecter et à suivre une meute « qui marche debout ».

L'imprinting

Ce processus « d’envahissement » s’appelle imprinting ; en absence d’imprinting, le chien ne se sent aucun lien avec l’homme, qui est pour lui un être étranger et inconnu, au même titre qu’un tigre ou un éléphant. Le chien n’a donc aucun « instinct naturel » qui puisse le pousser à un comportement agressif envers l’homme, de même qu’il est totalement dépourvu d’« instincts naturels » qui le poussent à un comportement docile ou affectueux.

Ces pulsions naissent de l’intervention humaine pendant la phase d’imprinting ; sans cette intervention, le chien n’aura qu’une réaction instinctive, celle de se protéger, et donc de fuir. Le loup du Petit Chaperon Rouge, comme tout le monde devrait le savoir aujourd’hui, n’est qu’une mystification littéraire : un « vrai » loup, rencontrant une grand-mère dans les bois, ne la mangerait pas mais s’enfuirait. Et un chien qui n’aurait jamais reçu d’imprinting, rencontrant une grand-mère dans les bois, se sauverait tout autant.

Agressivité : les raisons

Seuls deux cas pourraient faire préférer l’attaque à la fuite à un loup (ou à un chien sauvage) : le premier cas est celui d’une femelle défendant sa portée, le deuxième celui d’un sujet menacé et acculé sans possibilité de fuite. Dans la nature, il n’arrive presque jamais qu’un loup ne trouve aucune issue pour fuir ; dans un habitat humain, en revanche, il peut arriver qu’un chien se sente menacé et piégé. C’est un facteur à prendre en compte quand on entend parler de chiens agressifs.

Pour l’heure, il est possible de tirer deux conclusions de ce qui précède : si le chien n’a pas de sens moral, et si l’unique « instinct naturel » qu’il possède envers l’homme est de le fuir pour éviter le danger, il en découle que les chiens agressifs ne sont pas des chiens « naturels », mais des sujets qui manifestent un comportement provoqué par l’homme.

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8 commentaires

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    Utilisateur anonyme
    mouais c'est clair, j'ai l'impression de ballader une mitrailleuse quand je sors mon Pitbull
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    Utilisateur anonyme
    mouais c'est clair, j'ai l'impression de ballader une mitrailleuse quand je sors mon Pitbull
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    Utilisateur anonyme
    Tout à fait d'accord,il faudrait des discours comme ça à la télé pour éduquer tout ces ignorants qui flippent quand ils voient un rottweiller dans la rue.
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