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La défense active due à l’impossibilité de fuir du chien

La rédaction

mis à jour le

La peur constitue un état d’âme inné chez tous les êtres vivants : sans peur, il n’y aurait pas connaissance du danger, si bien que ce sentiment devient fondamental pour la survie. Dans des conditions normales, cependant, la première réaction à une sensation de peur consiste à fuir : quand la peur déclenche une réaction agressive (qu’il serait ici plus correct d’appeler défense active), c’est souvent uniquement parce que la fuite s’avère impossible.

On croyait autrefois qu’un chien de garde devait être attaché à une chaîne, de préférence courte, car on avait relevé une agressivité accrue chez les sujets réduits à cet état. En réalité, la chaîne courte n’augmentait pas l’agressivité des chiens, mais seulement leur réaction défensive : tant et si bien que si le voleur parvenait, d’une manière ou d’une autre, à libérer le féroce chien de garde, ce dernier préférait se sauver ventre à terre plutôt que de l’affronter.

Grâce au ciel, il est aujourd’hui très rare de rencontrer des personnes qui appliquent encore ces méthodes barbares pour avoir un bon gardien : mieux vaut en effet (par souci également d’efficacité !) jouer la carte de la territorialité. La réaction défensive à la peur se produit en revanche souvent quand deux chiens en laisse se croisent : si l’un des deux adopte une attitude dominante et si l’autre n’a pas l’intention de se soumettre, mais ne peut pas non plus fuir, la lutte reste l’alternative.

Cela arrive :
- lorsque l’un des deux chiens se trouve sur son territoire, et que l’autre est considéré comme un intrus.
- quand les deux chiens se sont déjà affrontés auparavant.
- quand l’un des deux chiens inspire de la crainte à l’autre par sa conformation physique.

Les chiens ne savent pas toujours qu’ils sont... tous des chiens : ils peuvent le découvrir grâce à leur odorat, mais parfois – exactement comme chez les personnes – l’émotion les submerge et les empêche de raisonner. Un Cocker qui a toujours vécu à la maison avec ses maîtres et qui, en sortant faire ses besoins, n’a jamais rencontré que le petit Caniche du voisin risquera ainsi d’avoir une réaction inconsidérée le jour où il croisera par hasard un Saint-Bernard.

Il ne se dira pas : « Tiens, voilà un chien d’une race différente de la mienne : allons le flairer un peu pour savoir de quoi il retourne »... mais probablement quelque chose du genre : « Au secours, un monstre ! » Notre Cocker pensera uniquement à fuir, mais la laisse l’en empêchera, ce qui pourrait très bien déclencher une attaque soudaine et apparemment injustifiée (surtout quand on sait que le Saint-Bernard est une vraie crème de chien).

Conséquences pratiques : dans l’exemple précédent, la réaction s’avère, du point de vue du Cocker, parfaitement motivée et compréhensible. Voilà pourquoi une socialisation correcte entre chiens revêt tant d’importance.

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