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© f_mafra - Flickr

Communication tactile enfant - chien

La rédaction

mis à jour le

La voie majeure de communication enfant-chien est le contact physique. Parmi les divers registres comportementaux observés dans les interactions entre l’enfant et le chien, le comportement tactile semble être le plus fréquent. L’enfant établit des contacts corporels très variés avec le chien : il pose sa main sur lui, le caresse, lui donne des coups, lui tire les poils, l’embrasse, le serre contre lui…

Cependant, on remarque que, dans ses rapports avec le chien, l’enfant adopte une attitude relativement stéréotypée. L’enfant semble tout d’abord manifester une préférence pour certaines zones du corps de son chien, à savoir le dos et les flancs, le ventre, l’encolure et les pattes avant.

Certains contacts, notamment avec la croupe et le corps entier du chien, sont moins fréquents. Enfin, certaines zones corporelles du chien semblent être évitées par l’enfant : le museau, la queue et la région anogénitale. Les contacts avec le chien se font le plus souvent avec la main, plus rarement avec l’ensemble du corps, avec les pieds ou avec un objet.

Dans la majeure partie des cas, le chien interagit avec le tout-petit par l’intermédiaire de son museau. En effet, cet organe a l’avantage d’apporter au chien des informations à la fois olfactives et tactiles.

Cependant, il lui arrive d’utiliser ses pattes avant ou le reste de son corps pour entrer en contact avec l’enfant. L’interaction tactile dominante est la caresse. La caresse contribue de façon majeure à souder l’union qui s’établit entre les partenaires, ce type de contact digital possède une fonction exploratoire à travers laquelle l’enfant cherche à éprouver les réactions de l’animal.

Chez les enfants n’ayant pas encore acquis le langage, la communication avec l’animal est donc essentiellement corporelle. C’est en effet le canal de communication tactile qui est d’emblée partagé par le chien et l’enfant, viennent ensuite les canaux visuels et auditifs. Le canal olfactif sera principalement utilisé par le chien qui possède un odorat très développé par rapport à l’homme avec en plus la capacité de captage de phéromones.

Par l’intermédiaire de son corps, l’enfant apprend à développer la perception de lui-même, à connaître ses limites et sa possibilité d’action sur son environnement. Il recherche alors spontanément un contact physique avec son animal de compagnie, le plus souvent à travers le jeu.

Les contacts physiques sont fondamentaux dans la relation enfant-chien : seulement 7,69 % des enfants n’établissent aucun contact physique avec leur chien, et 34,61 % des chiens sont également dans cette situation.

Les contacts physiques sont plus fréquemment établis par l’enfant que par le chien. Les enfants sont plus actifs que les chiens dans 1’établissement de la relation. Plus l’un des partenaires établit de contacts physiques, plus l’autre en établit ; à travers le contact physique, chacun des partenaires « apprivoise » l’autre, lui donne une possibilité de prendre confiance, d’acquérir une connaissance assez intime de lui-même.

Les contacts physiques sont, dans la quasi-totalité des cas, des comportements d’apaisement ; ils ne sont ni agressifs, ni violents. Ce sont les contacts avec le museau, la gueule ou la langue du chien qui sont source de reculs de la part de l’enfant, soit que ces contacts surprennent l’enfant (le coup de langue du chien est imprévisible), soit qu’ils l’effraient un peu, soit qu’ils soient désagréables à l’enfant (la langue ou le museau sont humides), soit même qu’ils provoquent un certain dégoût, soit enfin qu’ils soient douloureux (si le chien mordille l’enfant). Les reculs surviennent surtout lorsque ces contacts sont établis avec la main ou le visage de l’enfant.

Lorsque l’enfant établit un contact physique avec le chien, il le fait le plus volontiers par l’intermédiaire de sa main, moins souvent avec tout son corps ou sa tête, et de façon moins fréquente encore par l’intermédiaire d’un objet ou de ses pieds. La main étant, dans l’espèce humaine, l’organe essentiel du toucher, il n’est pas étonnant que l’enfant la choisisse préférentiellement pour établir un contact ; ses qualités sensorielles en font le moyen idéal d’exploration et de connaissance de l’animal.

Le contact avec la tête ou le corps paraît traduire l’existence d’une relation assez intense avec le chien, peut-être même peut-on parler de confiance vis-à-vis de l’animal et de ses réactions. Quant aux contacts établis par l’intermédiaire des pieds, c’est seulement parmi ceux-ci que l’on trouve des contacts agressifs (le coup de pied permettrait à l’enfant de manifester son agressivité au chien, tout en prenant certaines précautions quant à la distance qui le sépare de l’animal et quant à la vulnérabilité de la partie du corps la plus proche de celui-ci).

L’enfant établit le contact le plus souvent avec le dessus de la tête du chien, son cou ou son dos ; nous pensons qu’il s’agit là des parties du corps du chien à la fois les plus accessibles à l’enfant et les plus sécurisantes ; il semble bien que ce soient les plus accessibles puisque ce sont elles que l’enfant aborde le plus fréquemment ; ce sont aussi sans doute les plus sécurisantes puisque lorsqu’il choisit et contourne une partie du corps du chien, il se dirige justement vers la tête, le dos ou le cou.

La queue est choisie moins souvent encore comme lieu de contact, ainsi que les pattes ; la tête ou le museau sont attirants pour leurs capacités d’expression. Enfin, la moindre fréquence des contacts avec les flancs et le ventre s’explique sans doute par une certaine difficulté d’accès pour l’enfant.

Quant au chien, il établit de préférence des contacts au moyen de son museau, et les parties du corps de l’enfant qu’il choisit alors sont le plus fréquemment les mains ou le visage (les mains sont choisies en priorité). Les mains et le visage de l’enfant portent souvent des odeurs, voire des « miettes » de nourriture et sont donc du plus grand intérêt pour le chien.

La priorité accordée aux mains s’explique peut-être par leur caractère plus accessible que le visage. Les chiens utilisent également, par ordre de fréquence décroissante, leur tête, leur langue (et le contact est alors établi exclusivement avec le visage, en priorité, et les mains), les pattes, le corps tout entier.

Signalons que les chiens utilisent en général moins de types de contacts que les enfants : leur choix semble limité à certaines parties du corps de l’enfant, en particulier. La communication tactile n’est pas un échange de signaux à comprendre pour l’enfant et le chien mais un moyen d’établir une communication émotionnelle, base d’une communication à venir faite de demandes et de réponses.

Dans de bonnes conditions, cette communication s’établira normalement mais vous devez toujours être là lorsqu’un enfant entre en contact physique avec un chien car les situations d’incompréhension peuvent exister.

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