Les chatons s’adonnent aux jeux au début de la troisième semaine de vie, c’est-à-dire au moment où la mère commence la phase de sevrage en repoussant les tentatives de téter de ses petits.
Le premier type de jeu entre les petits consiste à se toucher délicatement avec les pattes. Au fur et à mesure que la coordination motrice s’améliore, le toucher est remplacé par le mordillement, la poursuite et les roulades. Un chaton disposé à jouer est couché sur le dos, les quatre pattes en l’air.
Le jeu comme activité sociale s’intensifie de la quatrième à la onzième semaine, puis diminue rapidement. Au début, trois ou plusieurs chats peuvent jouer ensemble en même temps, mais à partir de huit semaines, la plupart d’entre eux jouent en couple. À neuf semaines, ils jouent environ une heure par jour au total.
Entraînement pour la chasse ?
La plupart du temps, le jeu commence comme une embuscade et se termine par une poursuite ; les autres activités consistent à s’affronter de loin, en bombant le dos et la queue puis en se battant au corps à corps, dans une posture verticale, en se tenant debout sur les pattes arrière.
Les chatons sont plus enclins à se donner des coups de pattes qu’à se mordre, contrairement aux chiens.
Les scènes répétées d’embuscade et de poursuite (on peut compter jusqu’à une poursuite à la minute) font supposer qu’il s’agit de « coups d’essai » avant la vraie chasse.
Le jeu peut occuper 9 % du temps total d’un chaton, mais il ne représente que 4 à 9 % de sa dépense énergétique, ce qui signifie que le jeu est une activité importante mais qu’elle ne représente pas une grosse dépense énergétique.
Une étape de la socialisation du chaton
Dans la mesure où les chats sont des créatures solitaires une grande partie de leur vie d’adulte, le jeu peut représenter une occasion de socialisation intraspécifique plus importante que chez toute autre espèce.
Le jeu peut aussi avoir lieu avec des espèces différentes : les chats jouent souvent avec les chiens dont ils se sentent complices.
Ces jeux interspécifiques consistent la plupart du temps à ce que le chien poursuive le chat qui lui tend des embuscades.
Comportement du chat
